L’élection fédérale a permis d’en apprendre plus sur les programmes politiques, mais surtout sur la personnalité des chefs de parti. Est-ce qu’il existe des différences entre un porte-parole d’une entreprise ou d’un organisme et un chef de parti politique ? Ma réponse est non.
Le chef de parti politique souhaite transmettre des messages qui lui permettront d’avoir le soutien de la population alors que le chef d’entreprise veut susciter l’adhésion au message qu’il communique auprès des parties prenantes. Que ce soit dans le secteur privé ou dans le milieu politique, les facteurs de crédibilité d’un porte-parole sont identiques pour la prise de parole publique.
Pour les fins de cette analyse, nous les avons divisé en deux catégories : humains et contenu.
Facteurs humains
– Assurance et aisance
– Ouverture d’esprit
– Contrôle de soi
– Authenticité
– Charisme
– Honnêteté
Facteurs contenu
– Expertise
– Transparence
– Clarté du message
– Contenu du message
Le leadership est une qualité humaine
Lorsque l’on s’arrête aux facteurs de crédibilité d’un porte-parole liés aux qualités humaines, on réalise que nos premières impressions sont souvent basées sur des éléments qui ne sont pas tangibles. La perception que nous développons dictera notre niveau de réceptivité au message qui sera transmis. Lors du premier débat des chefs sur les ondes de TVA, le Québec a découvert le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet. Inconnus de plusieurs, il a démontré une grande assurance et une aisance évidente à communiquer. Il était authentique, honnête et ouvert aux idées de ses adversaires. Ces qualités ont créé une impression positive qui lui a permis de garder l’attention du public. À l’inverse, le chef du Parti Conservateur du Canada, Andrew Scheer, a connu des débuts difficiles en débat. Lors de la première question posée sur l’avortement, les téléspectateurs ont senti le malaise qui l’habitait. Au lieu de répondre directement à la question avec authenticité et honnêteté, il a décidé de l’esquiver. Notons également que la barrière de la langue a diminué son aisance à communiquer. Dans le cas de M. Blanchet, les oreilles des téléspectateurs se sont ouvertes. Dans le cas de M. Scheer, c’est le contraire qui s’est produit.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément
Cette expression de Boileau semble plus facile à dire qu’à faire parce que l’on déduit qu’un chef de parti ou un porte-parole d’une entreprise doit nécessairement être cohérent et capable de s’exprimer de manière simple et claire. Cependant, ce n’est pas toujours le cas. Alors que les facteurs humains permettent d’accroître le niveau de réceptivité du public au message d’un porte-parole, les facteurs liés au contenu peuvent, notamment, contribuer à accroître la confiance que nous lui attribuons. Un porte-parole peut nous paraître sympathique, mais si le message qu’il nous livre démontre une incohérence, une confusion ou une méconnaissance évidente du sujet dont il parle, nous ne lui accorderons pas la crédibilité qu’il recherche. Dans le cas de M. Blanchet, les facteurs humains jumelés à ceux liés au contenu lui ont permis de gagner en la confiance des électeurs.
Chez Public SC, nous formons des portes-parole crédibles et efficaces. Que vous soyez du milieu associatif, du secteur privé ou du milieu politique, les atouts essentiels à la réussite de votre prise de parole reposent sur les mêmes principes. Celles et ceux qui maîtrisent tous ces éléments de manière satisfaisante sont en bonne position pour développer des messages qui marqueront les esprits.